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04/11/2012

Les greniers de la BD n° 11

Depuis 2009 (Septembre) les Éditions du Bleu et Noir rééditent un des journaux mensuels de 12 pages parmi les plus courus de mon enfance. Il s'agit de YAK.

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YAK fut d'abord épaulé par MON JOURNAL en 1949 avec Bernadette Ratier pour gérante.

On ne présente plus Bernadette Ratier bien connue par tous les collectionneurs de Bande Dessinées.

Les 3 premiers fac-similés de YAK (publiés simultanément avec ceux de son « frère », le corsaire BRIK) me semblent d'un format sensiblement différent par comparaison de leurs originaux.

L'initiative de JA Santiago reste néanmoins excellente. Souhaitons qu'il puisse conduire de bout en bout la réédition des nos deux champions autrefois dessinés par Cézard sur des scénarios de Marcel Navarro, lequel de Navarro agissait caché derrière J-K Melwyn-Nash.

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Deux couvertures Brik YAK (n° 22 et 32) suffisent pour constater l'appauvrissement que la censure votée en 1949 infligea pendant plus d'une décennie aux revues de BD destinées à la jeunesse en France.

 Bar-Zing

20/10/2012

Les Tarzanides du grenier (n° 7)

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Un TARZANide nommé THORWALD

 

Ici, nous sommes aventurés dans la collection TARZAN mensuel des disparues «  Éditions Mondiales » que l'italien Del Duca dirigea, publiant autant des BD pour la jeunesse que du roman photo « presse du cœur » pour la femme mariée maintenue au foyer conjugal.

 

Sur ce sujet, Doktor Jivaro a remarqué depuis longtemps que bien des bandes dessinées « pour enfants » offraient des scénarios et des dessins autrement plus adultes que beaucoup des romances et illustrations de bas étage destinés à divertir nos amies les femmes.

 

En cela, Doktor Jivaro ne peut rien modifier : ce fut ainsi.

 

Les numéros 23 et 24 de TARZAN mensuel (année 1947) comptent chacun 16 pages – 15 imprimées noir et blanc accompagnées d'une seule frappée de couleurs, la couverture évidemment. Cependant, si vous souhaitez les acquérir auprès d'un marchand spécialisé ne vous étonnez pas qu'il veuille vous les vendre un prix plus haut que le prix de chacun des autres numéros de la série. C'est que …

 

C'est que l'infernal Adolf HITLER s'y déplace dans nombre d'images. Un Adolf dessiné par Rex Maxon, l'américain qui inventa Tarzella. Mais cette fois, c'est la vie d'une anglaise, Jane Porter, que les nazis menacent : « Lache-LE sinon je LA Tue ! gueule un soldat allemand affecté d'un faciès patibulaire conforme aux caricatures du genre. 

 

LE ? Qui donc LE ? Mais voyons, Hitler !

 

Hitler que l'homme singe, une fois encore victorieux, s’apprête à étrangler. « Vous valez moins que les bêtes » lui crache TARZAN en plein visage, avec mépris. Le vouvoiement marque dans cette phrase la distance répulsive et non pas la politesse d'une première rencontre.

 

Mais comment le führer de toutes les fureurs se retrouve t'il en situation fâcheuse dans le numéro 24 ? C'est que le chancelier du troisième Reich a mis à contribution quelques-uns de ses ingénieurs parmi les meilleurs. Il a exigé, exigé et obtenu d'eux qu'ils lui fabriquent un ersatz de TARZAN. Un puissant Tarzanide répondant à un nom du tonnerre de Dieu : THORWALD. 

 

Hitler se montre ainsi opportunisme : le vrai TARZAN vient d'être annoncé disparu, sans doute perdu, noyé en mer. L’Allemagne nationale socialiste va donc pouvoir conquérir l'Afrique subsaharienne en abusant les populations noires par la pseudo  réapparition d'un TARZAN présenté sous les traits d'un surhomme imposteur. 

 

Heureusement pour la démocratie des milliardaires américains et, également, pour les démocrates dictateurs marxistes, TARZAN revient réellement pour poignarder l'usurpateur que les walkyries accueillent aussitôt dans leur glorieux Walhalla – Ouf !

 

Notons que le nom de Hitler n'est pas mentionné sur les couvertures des numéros 23 et 24. Son visage est absent, aussi. La croix gammée n'y apparaît même pas et les sous-titres n'ont aucun rapport avec le scénario. Probablement qu'au lendemain de la capitulation allemande, les croix gammées furent déconseillées dans les journaux pour enfants. Un exemple : Marijac dirigeant l'hebdomadaire COQ HARDI, s'abstiendra de toute svatiska pour raconter les premiers exploits du Colonel X illustré par Poïvet.

  

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Vignette sortie du n° 21 de FANTAX « Les buveurs de sang ».

 

Le boche repère le terrain d’atterrissage mais sans se soucier que la croix gammée du Parti s'y affiche  tournée dans le mauvais sens. (Atelier Chott.)

 

Herr Doktor Jivaro

 

 

 

06/10/2012

Tarzanide du grenier (n° 5)

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Parcourez quelques-unes des listes de Tarzanides d'ailleurs inégales entre elles, vous y noterez l'absence de TUMAK. Et si vous n'êtes pas cinéphile, pas non plus collectionneur de BD anciennes, ce nom ne rappellera rien à votre mémoire. 

TUMAK n'est pas à proprement parler un Tarzanide. Même s'il affronte une nature sauvage, même s'il ne se vêt que d'un pagne suspendu à l'épaule par une épaisse bretelle en peau d'animal. 

Sur le titre-bandeau, on lit « Fils de la Jungle ». Il s'agit d'appâter un jeune public déjà captivé par Tarzan, prototype de tous les autres « Fils de la Jungle ». 

TUMAK apparut d'abord comme figure du cinéma américain – année 1940. Un bel homme comme les aiment les femmes et les homosexuels, incarne ce jeune personnage aventuré dans une préhistoire fantaisiste. Fantaisiste puisque les dinosaures d'avant la chute sur terre d'un météorite géant, y apparaissent contemporains de l'espèce humaine, contrairement aux données de la paléontologie. TUMAK  combat de monstrueux carnivores après s'être fâché avec son père pendant qu'une blonde pulpeuse devient l'enjeu de et de ...  Mais relisez votre petit Freud illustré !

TUMAK se nomme en réalité VICTOR MATURE, acteur du cinéma américain, surtout connu pour avoir gagné des tombereaux de dollars en jouant dans des péplums dont il disait en se marrant : ce ne sont que des nanars. 

Le dessinateur Poïvet transcrivit en une bande dessinée le film TUMAK.

On le publia dans la énième série de l'INTREPIDE (1948-49), série comptant 47 numéros. Tout au début, Poïvet s'essaya à rendre sur papier le portrait de Victor Mature. 

L’INTREPIDE s'était alors spécialisé dans la mise en BD de films populaires. Il y eut « L'aigle des mers » dessiné par Bourlés ; il y eut un « Zorro » édité par les films DE KOSTER ; il y en eut d'autres, un « Tempête sur le Bengale » celui-ci mis en images par Jacques SOURIAU. 

SOURIAU est probablement le premier français à avoir illustré le roman TARZAN THE APE MAN. On apprécie son travail dans le journal HOP-LA ! édité par le très politique Paul Winkler.

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A l'aide de silhouettes robustes, SOURIAU accompagne la version bleu-blanc-rouge du roman TARZAN THE APE MAN traduit en deuxième page du numéro un (1937) de HOP-LA !. 

Parmi tous les américains du journal de Paul Winkler, Souriau était l'unique français. La France ayant déclaré la guerre à l'Allemagne, il sera mobilisé militairement, abandonnant sa participation à HOP- LA ! où  une certaine Fiora le remplacera (n° 95 octobre 1939). L'incunable GIFF-WIFF, n° 8 année 1964 a dit tout le bien que ses fondateurs pensaient du talent parfois controversé de cette dame. 

Jacques SOURIAU lui, disparut en 1957.

Herr Doktor Jivaro

01/09/2012

Les Tarzanides du grenier (n° 2)


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Tout au loin, un drapeau japonais s'agite, bat de l'aile. Reconnaissons l'héraldique « Soleil dormant » c.à.d. le pavillon du Japon en période de paix. Or c'est la guerre. 

L'affrontement extrême entre américains et nippons, d'où résulta la deuxième guerre mondiale qui doit peut être beaucoup plus à Hiro Hito qu'à Adolf H. 

L’emblème des fils du Levant devrait donc être celui du « soleil éclatant » ou « Soleil éveillé » lorsque ROAG, en 1943, détruit avec un lance-flammes un repère de « petits hommes jaunes » (Buck Danny. N° 487 dans Spirou).

 Couv, n° 6. Publication mensuelle. Année 1948.


Mais ROAG n'existe pas. C'est du moins ce qu'un collectionneur peut croire s'il limite ses recherches à la lecture de l'index général des officiels BDM (2001-2002) et (2009-2010). 

Voici donc un Tarzanide n'ayant laissé qu'un maigre souvenir dans la mémoire collective des vieux adultes d'aujourd'hui ! J'en lus pourtant six ou sept numéros lors des années 48 et 49 … Publiés qu'ils étaient aux Éditions Voix Françaises et scénarisés par un Cugnot soutenu par des dessins débutants signés Géo Mattéi. Plus tard, en 1984, ce même Mattéi, devenu expérimenté façonnera un autre Tarzanide : Rugha, pour l'éditeur Artima. 

Au cours d'une vingtaine d'aventures ROAG voyage d'île en île, toutes habitées de peuplades fréquemment hostiles. Le numéro 10 présente une particularité le rendant différent des précédents : l'écriture en est tapée sur machine à écrire. En bas de dernière page (la huitième) on voit une petite annonce invitant à lire Garry kid, un autre produit de l'éditeur dont l'adresse était à Nice. 

Garry Kid, cow boy auquel il arrive de piloter des avions, fut mis en images par un certain Bob Legay dont les personnages, à ses débuts, qu'ils marchent ou qu'ils combattent, ont toujours un peu l'air de danser. 

Nommer Bob Legay ici, n'est d'ailleurs pas un hasard puisque lui aussi anima un Tarzanide : Tim L'Audace né en 1947. Tarzanide qu'il reprit des frères Giordan après que ceux-ci aient délaissé leur premier héros pour se consacrer aux récits dits de science fiction. 

Sur le web, le numéro 6 de ROAG est proposé à la vente pour 28 €. Je ne vends pas mes exemplaires mais je les échange volontiers contre les mêmes numéros présentant un état neuf. Les miens ont subi l’outrage du temps et les turbulences de l'enfance.

 

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Les jambes allongées de la jolie Laura au ras du sol avec un léger cadrage par

en-dessous, suffirent à offusquer mon maussade instituteur à blouse grise.

Il me confisqua le petit journal mais – miracle ! - me le rendit à la veille des grandes vacances. 

Je savais qu'il le gardait caché sous le pupitre en bois de son bureau installé en chien de garde sur l'estrade. 

Combien de fois ai-je pensé reprendre mon bien pendant les dix minutes de récréation, quand cet instituteur s'absentait, lui aussi, hors de la classe déserté. 

 

 

25/07/2012

Les Greniers de la BD n° 7

Batman est de passage dans Montluçon City infernale. 

Les premières apparitions BD décisives de Batman en France ? Elles datent du lendemain de la capitulation allemande. 

En 1947 et dans l'hebdo L’astucieux où l'homme Chauve souris (incidemment jeu de mots) débute ses exploits dans le numéro 1 du 14 mai.

Son titre : Les Ailes Rouges. Les petits écoliers de la toute nouvelle république apprirent à connaître Le Pingouin … malgré la réprobation de leurs instituteurs. 

L'année précédente le magazine Tarzan s'était montré précoce, publiant d'autres aventures de Batman dans lesquelles Le Pingouin n'existait pas. Cette série s'étala sur 71 numéros. D'abord présentée comme créée par Brantonne pour les textes et les dessins, le nom de Brantonne fut ensuite gommé à partir du numéro 48, son travail s'étant toujours limité au seul lettrage de la traduction française des originaux américains *. 

Longtemps, Batman s'accompagna d'un adolescent joufflu de partout, y compris vu de dos, et prénommé Robin. Pour combattre les gangs dans Gotham City, il arriva à ce charmant garçon de se travestir en empruntant des vêtements féminins. Comme prévisible, des messieurs abusés par les dentelles et le rouge à lèvres tinrent des propos amoureux à l'oreille de cette fausse jeune-fille. Quelle horreur ! Mais heureusement, doux Jésus, les mœurs de Socrate n'ayant pas valeur humaine chez les héritiers d'Abrahamm, l'éphèbe Robin s'effaça de plus en plus de toutes les BD de Batman. 

Une disparition graduée d'autant justifiée que cet orphelin (?) vivait dans l'intimité d'un riche et vigoureux adulte, célibataire qui plus est, et répondant au nom de Bruce Waynes. 

Bruce Waynes alias Batman.

 

  • Depuis 1983, une biographie succincte concernant Brantonne a été éditée par Le Dernier Terrain Vague. Yves Frémion en est l'auteur. Offrez-vous la au hasard de vos flâneries parisiennes, sa rareté l'a rend indispensable à vos collections. 

Ai-je mal lu ? Me semble que Batman n'est pas présent dans l'index de « Bandedessinée et figuration narrative », catalogue de référence édité en 1967 lors de l'exposition du même nom Rue de Rivoli. Bob Kane, créateur de Batman n'y est pas non plus signalé.

08/06/2012

Les greniers de la BD n° 2

 La planche d'origine comporte huit images réparties deux à deux sur quatre bandes d'un format général de 43 X 61 cm. Dessinée à l'encre de chine, elle est coloriée à l'aide de gouache façon aquarelle.

 

Mais ici, pour ne pas être trop réduites, les huit images ont été installées l'une après l'autre verticalement.

 

Si vous n'aimez pas, vous avez tort et moi plus encore de vous avoir présenté ce deuxième gag de la série appelée « Les d'oeufs n'orphelines ».

 

Ryal

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